AMOS, LE 17 SEPTEMBRE 2018 – En tant que gouvernement de proximité, la Municipalité régionale de comté (MRC) d’Abitibi dresse à son tour la liste de ses demandes en vue des prochaines élections provinciales.
C’est lors du dernier Comité administratif (CA) de la MRC, tenu le 11 septembre 2018, que les membres, appuyés par l’ensemble des élus, ont établi six enjeux majeurs auxquels les chefs et candidats sortants devront considérer au bien des citoyens du territoire.
Les élus demandent, d’une part, que la transmission de la facturation des services de la SQ aux municipalités soit réalisée dans des délais respectant le processus budgétaire de ces dernières. Soulevée à plusieurs reprises au Comité de sécurité publique (CSP) de la MRC d’Abitibi, cette problématique occasionne un réajustement imprévu des budgets, et ce, après qu’ils soient adoptés.
D’autre part, des négociations devraient avoir lieu afin de moduler l’entente de service entre la SQ et les municipalités selon la réalité du territoire de la MRC : « Depuis quelques années, nous avons la malheureuse impression de payer davantage en obtenant moins de services. Notre territoire est vaste, et donc, se doit d’être desservi par la SQ aux quatre coins de celui-ci, 24h sur 24. Actuellement, on doute fortement que cela soit possible, bien qu’on nous affirme le contraire » explique M. Raymond Doré, membre du CA et maire de la municipalité de Berry.
Mandataire de la SAAQ, la MRC d'Abitibi doit assumer un déficit important tous les ans afin de s'assurer que ses contribuables aient accès aux mêmes services que ceux des autres MRC de la part de la SAAQ. Afin de réduire ce déficit récurrent, la MRC demande que la SAAQ revoie son mode de rémunération à l'égard de ses mandataires à la hausse, et ce, dans les plus brefs délais.
Les élus de la MRC d’Abitibi se disent inquiets de l’accaparement des terres par des investisseurs québécois et nationaux, qui consiste en un fort enjeu de développement économique devenant ainsi une source de préoccupations auprès des producteurs agricoles. C’est pourquoi il est impératif de se pencher sur cette problématique, créant une inflation auquel les producteurs ne peuvent se mesurer.
« Nos terres nous appartiennent de moins en moins. Les agriculteurs ont des comptes à rendre ; ils doivent être productifs, payer des intérêts exorbitants en plus de gérer de manière stricte leur entreprise. Alors que de l’autre côté, nous avons les multinationales prêtes à payer, peu importe, la somme et les défis qui en découlent. Tout ceci devient contre-productif et nuit au développement local de notre milieu » exprime M. Pascal Rheault, préfet-suppléant de la MRC d’Abitibi et maire de la municipalité de Sainte-Gertrude-Manneville.
Afin de dynamiser le développement du territoire, les élus souhaitent avoir la possibilité d’acquérir des parts de terres du domaine de l’État, généralement impossible à réaliser. Le nouveau gouvernement en place devra rapidement remédier à la situation, puisque de nombreuses terres inutilisées sont situées tout près des municipalités et ne peuvent être exploitées au bénéfice de leur économie locale.
Bien que des investissements aient été réalisés sur le réseau routier du territoire, ceux-ci demeurent insuffisants pour contrer les problèmes auxquels nos utilisateurs de la route font face. Les délais interminables et le piètre avancement des travaux, qui affectent la sécurité publique des municipalités, préoccupent grandement les élus qui souhaitent que ces investissements soient davantage adaptés aux besoins de la MRC.
La MRC d’Abitibi souhaite poursuivre son rôle de gouvernement de proximité par le biais de la bonification de l’enveloppement du FDT. En plus de bonifier le montant de ce fonds, il est jugé important de réduire les délais administratifs tout en simplifiant la lourde reddition de compte qui l’accompagne : « Nous accordons une grande importance à notre rôle de gouvernement de proximité, puisque nous sommes l’organisation terrain capable de sentir le pouls de la population et de prendre en considération ses intérêts. Gratifier la somme du FDT nous permettrait de développement davantage d’initiatives collectives et permettrait de renforcir notre rôle auprès de notre milieu » ajoute M. Sébastien D’Astous, préfet de la MRC d’Abitibi et maire de la Ville d’Amos.
Finalement, un des enjeux majeurs sur lequel doit se pencher le parti élu sera : la santé. En effet, que ce soit par la transition d’un horaire à l’heure plutôt que de faction auprès des ambulanciers, l’installation de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la rénovation de l’urgence de l’Hôpital Hôtel-Dieu, tous deux à Amos, les élus de la MRC souhaitent que ces demandes soient réalisées, tant pour la santé du territoire que de la région. La centralisation des services nuit au fonctionnement harmonieux de nos centres de santé et c’est pourquoi qu’il est primordial de se pencher sur la question.
Retour sur la séance de la Table des conseillers de comté de la MRC d'Abitibi du 30 janvier
Lire la suite 29 janvier 2019 Offre d'emploiOFFRE D'EMPLOI : Agent(e) administratif(ve)
Lire la suite 29 janvier 2019 CommuniquéLa MRC d’Abitibi maintenant sur la plateforme Géocentriq
Lire la suite 3 décembre 2018 CommuniquéAppel de projets : Fonds Projets structurants pour améliorer la qualité de vie
Lire la suite Toute les nouvelles